Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Papotages d'une Assitante Spécialisé Vétérinaire
Papotages d'une Assitante Spécialisé Vétérinaire
  • Dans ce blog, je vais vous parler de mon travail d'asv, de mes passions, de cinéma et certainement d'autres choses encore! Ce blog n'a pas pour fonction de donner des consultations ou des avis médicaux. Merci et bonne lecture!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives
C'est l'été!

L'été est là, avec son soleil, ses insectes, et ses départs en vacances.

Pensez au traitement anti-parasitaires de votre compagnon:
   ✔ Contre les puces et les tiques, il existe différents types de produits: des pipettes, des comprimés et des colliers.
   ✔ Contre les vers digestifs, il faut donner un vermifuge adapté au poids de votre chat et/ou de votre chien.
   ✔ Contre les moustiques et les phlèbotomes (ses derniers étant responsable de la transmission d'une maladie appelé Leishmaniose), vous pouvez utiliser des pipettes ou des colliers adaptés.

🔹 Certaines pipettes traitent contre les puces, les tiques, les moustiques, les phlèbotomes et les mouches.
🔹 Certains comprimés agissent pour une durée de 24 heure ou 1 mois ou 3 mois.
🔹 Certains produits ne doivent ABSOLUMENT PAS être utilisé chez le chat en raison d'un grand risque de toxicité.

Demandez conseil à votre vétérinaire et à son équipe qui sauront vous conseillez au mieux pour le ou les produit(s) adapté(s) à votre situation et à l'état de santé de votre animal.

Pour les départs en vacances, certains animaux supportent mal le transport: ils miaulent, aboient, pleurent, vomissent, bavent, tremblent, respirent vite, défèquent et/ou urinent dans la voiture. Des solutions adaptés existent!

Demandez conseil à votre vétérinaire qui pourra, lors d'une consultation, établir avec vous le protocole le plus adapté à la situation particulière de votre animal.

Je vous souhaite de bonnes vacances!

10 septembre 2014

Dossier: l'arthrose

🔺 Qu'est-ce que l'arthrose?

L’arthrose est une affection des articulations fréquente chez le chien sénior, mais qui peut apparaître quel que soit l’âge. Elle touche en moyenne 15% des chiens et évolue toujours en s’aggravant et de manière irréversible ; également présente chez le chat, l’arthrose est certainement sous diagnostiquée chez cette espèce.

🔺 Comment s'attrape t'elle?

Il existe de nombreuses prédispositions au phénomène de l’arthrose, dont la première est l’âge. En effet, cette maladie est due à l’usure des articulations. Plus l’animal vieillit, moins le cartilage se répare facilement. Dans certains cas graves, il disparait même peu à peu. Dans l’arthrose due au vieillissement, plusieurs articulations sont généralement atteintes en même temps.

Le poids est le deuxième facteur prédisposant à l’arthrose. Chaque articulation est faite pour porter une charge donnée. Or, chez les animaux en surpoids, les contraintes exercées sont plus importantes et les articulations s’usent plus vite.

Chez les animaux plus jeunes, l’arthrose est secondaire et se développe sur une articulation qui fonctionne mal. C’est le cas si elle est mal formée, donc instable, par exemple dans la dysplasie de la hanche. De même lorsqu’une articulation est le siège d’une fracture, le risque d’apparition d’arthrose à ce niveau est plus élevé.

L’arthrose est donc l’évolution systématique d’une articulation qui souffre ou qui vieillit. Les races les plus prédisposées à son développement sont : le labrador, le golden retriever, le rottweiler, les chiens de berger, le doberman, etc. Néanmoins, l’ensemble des races ainsi que les animaux croisés peuvent être touchés, tant chez le chien que chez le chat.

🔺 Les manifestations de la maladie:

Cette maladie est caractérisée par la destruction progressive du cartilage articulaire qui recouvre les os au niveau des articulations. En temps normal, celui-ci mesure 1 mm et recouvre la surface de plus de 300 articulations. Il permet d’amortir les chocs et facilite la mobilité des os entre eux. Lorsque son rôle d’amortisseur disparait, les mouvements deviennent douloureux. Comme l’animal souffre lorsqu’il mobilise son articulation malade, il évite de faire des mouvements qui mettent enjeu cette articulation.  Les muscles vont alors s’atrophier : il est souvent question de “fonte” musculaire. Lorsque l’arthrose évolue, l’articulation peut aussi se modifier visuellement en raison d’un dépôt d’os anormal et d’un épaississement de la capsule articulaire.

L’arthrose se traduit par de la douleur et, à moyen terme, par une difficulté à se déplacer. Les articulations perdent leur souplesse et les mouvements sont difficiles. Elle peut affecter une ou plusieurs articulations et, comme le chien et le chat sont des quadrupèdes, l’arthrose touche surtout les articulations qui soutiennent le corps : les hanches, les genoux, les épaules et les coudes.

Au début l’animal refuse progressivement de sauter, de faire de l’exercice, de courir. Il évite de s’appuyer sur le membre malade pour reporter cet appui sur les autres. Il peut alors boiter. La démarche de l’animal arthrosique est raide après une période de repos, lors du relever de la position assise ou couchée. On parle de « douleur à froid ». L’animal ressent une douleur chronique au niveau d’une ou des articulations atteintes.

A un stade plus avancé, il va gémir lors de certains mouvements, voire manifester des réactions de défense. Un vieux chien qui souffre d’arthrose, même s’il est gentil, peut ainsi mordre lorsqu’il est bousculé ou si l’on appuie sur ses articulations douloureuses. Il conviendra donc de faire attention aux réactions du chien arthrosique, surtout en présence de jeunes enfants.

Les symptômes s’aggravent lorsqu’il fait froid, quand le temps change brutalement ou après un effort physique intense. L’animal présente alors des crises aiguës très douloureuses avec une boiterie nette.

Dans les cas d’arthrose ancienne, l’évolution conduit à un blocage de l’articulation (ankylose). Cela permet de réduire la douleur, mais certains mouvements ne sont plus possibles et parfois les animaux ne sont même plus capables de se lever pour aller manger ou faire leurs besoins.

🔺 Un dépistage précoce:

Vers la fin de son évolution, l’arthrose est d’un diagnostic facile, mais il est souvent trop tard pour soulager complétement l’animal et lui rendre sa mobilité originelle. Il est beaucoup plus intéressant de repérer l’arthrose dès le début de son évolution, voire de la prévenir chez les animaux à risque.

Les animaux âgés, en surpoids, qui appartiennent à des races prédisposées, qui ont eu un traumatisme articulaire sont des patients à risques.

🔺 Traitement médical:

Le traitement a pour but de soulager l’animal et d’éviter l’aggravation, car l’arthrose ne disparait pas et une guérison est donc impossible.

Votre vétérinaire peut quelque fois proposer un traitement chirurgical qui vise à remplacer l’articulation atteinte (prothèse de hanches par exemple), la réparer (traitement des fractures, reconstruction des ligaments croisés) ou immobiliser définitivement l’articulation par une arthrodèse lorsque cela n’est pas trop invalidant pour l’animal.

Nous mettons généralement en place un traitement à base d’anti-inflammatoires pour une durée plus ou moins longue pouvant aller jusqu’à plusieurs mois avec des contrôles réguliers.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens ont une action antalgique et anti-inflammatoire en inhibant les cyclo-oxygénases. Cette classe de médicaments a beaucoup évolué durant la dernière décennie et les premières générations  ont laissé la place aux nouvelles générations plus puissantes dans leurs effets thérapeutiques et avec moins d’effets secondaires, permettant ainsi de gérer l’arthrose sur le long terme.

Les corticoïdes (anti-inflammatoires stéroïdiens) réduisent l’inflammation de la synovie ce qui permet une amélioration de la viscosité et de la nutrition du cartilage. Ils peuvent ralentir la destruction de ce dernier et les remodelages osseux. Ils ne sont néanmoins pas conseillés à long terme (contrairement aux AINS) car ils engendrent beaucoup d’effets secondaires généraux. Lors de crise aiguë, les corticoïdes peuvent être injectés par le vétérinaire directement dans l’articulation.

🔺 La nutrition pour soulager l’arthrose:

Le vétérinaire propose généralement de mettre l’animal, en continue ou par cure, sous chondroprotecteurs. Il s’agit de compléments alimentaires sous forme de comprimés, de gélules, de pâtes ou de granulés.

Ces nutraceutiques contiennent des molécules qui entrent dans la composition du cartilage pour en favoriser la synthèse : des glycosaminoglycanes (glucosamine ou chondroïtine sulfate), des extraits de végétaux, du méthyl-sulfonyl-méthane ou une combinaison de ces différents principes actifs.

Les chondroprotecteurs sont de plus en plus prescrits, car ils n’ont pas d’effets secondaires, ils favorisent la fabrication du cartilage (au moins in vitro) et inhibent sa destruction. Néanmoins, ils ont essentiellement une action préventive pour limiter l’évolution et, pour cela, ils doivent être donnés le plus précocement possible. Ils permettent également de limiter la prise des anti-inflammatoires dans les cas d’arthrose avérés.

Des injections intramusculaires d’acides gras saturés et insaturés ayant une activité anti-inflammatoire et antalgique permettent une amélioration fonctionnelle et un meilleur confort de vie dans certains cas.

Toutes les marques d’aliments vétérinaires se sont mises à incorporer ces chondroprotecteurs à forte dose dans certains de leurs produits, créant ainsi une alimentation diététique pour animaux arthrosiques, voire des supers seniors physiologiques. L’alimentation diététique pour animal arthrosique possède de nombreux avantages. En effet, il n’y a pas d’effet secondaire et au contraire, l’aliment est premium et améliore la santé générale du chien ou du chat. L’observance est facilitée car il n’y a pas de médicaments à donner et il est peu fréquent d’oublier longtemps de nourrir son animal. Cette alimentation est généralement réduite en calories pour limiter le surpoids.

🔺 Réduction de l’excès pondéral : une partie intégrante du traitement

La limitation du poids est aussi à mettre en place chez un animal arthrosique ou prédisposé. Car, comme nous l’avons vu, plus il sera lourd, plus ses articulations s’useront rapidement. Cette corrélation est prouvés scientifiquement chez l’Homme et l’étude de restriction de calories de Purina montre, chez le labrador, que le groupe qui mange à volonté est à un stade d’arthrose coxofémorale plus sévère que le groupe restreint en calories et donc plus mince. Il conviendra donc de mettre en place une alimentation ligth ou à visée arthrosique avec un rationnement adéquat pour que votre compagnon perde du poids et pour soulager ainsi au maximum ses articulations.

🔺 La physiothérapie

La physiothérapie donne de bons résultats. Cela consiste à mobiliser doucement les articulations du chien par des manipulations, des massages ou de la nage en caisson à contre-courant. La physiothérapie diminue la douleur, l’ankylose, et limite la fonte musculaire.Votre vétérinaire peut vous conseiller un établissement spécialisé.

Les sauts, les efforts soutenus, la course sur des sols durs, les montées et les descentes d’escaliers sont déconseillés et il faut privilégier au contraire des balades courtes, mais nombreuses et, si possible, faire nager le chien, car cette activité remuscle et mobilise les articulations sans à coup.

La quasi-totalité de ces traitements peuvent se cumuler, l’arthrose étant une maladie au long cours, il ne faut pas hésiter à consulter dès les premiers signes de la maladie et à penser à réévaluer le ou les traitement(s) en cours.

Publicité
Commentaires
Papotages d'une Assitante Spécialisé Vétérinaire
Publicité
Newsletter
8 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 113 169
Publicité